Les députés européens refusent de limiter les expériences sur les animaux Le Parlement européen manque de cohérence, c'est le moins qu'on puisse
dire. Un bon point pour les phoques et l'interdiction des produits
dérivés du phoque, mais un très mauvais point pour les animaux de
labos. La décision qui vient d'être prise est simplement scandaleuse.
La législation qui était en vigueur depuis 20 ans au moins était loin
d'être parfaite. Mais là, on revient 40 ans en arrière. C'est
effroyable comment le lobby pharmaceutique aura réussi à affaiblir
cette législation visant à protéger les animaux de labos. Je rappelle
ces points concernant la nouvelle proposition de loi qui vient d'être
votée à 540 voix contre 66 et 34 abstentions :
Il n'y a plus d'agenda pour progressivement mettre fin aux expériences sur les
primates, les chats et les chiens (10000 singes sont utilisés en
Europe). Il n'y plus de projet sur la table pour interdire sans
exception l'utilisation des animaux capturés à l'état sauvage. La loi
prévoit des conditions moins strictes et des contrôles moins rigoureux
en ce qui concerne le type d'expérimentation possible, pour limiter la
bureaucratie. Il sera possible de ne pas justifier des expériences et
il sera possible pour les chercheurs d'utiliser plusieurs fois le même
animal.
Les cellules humaines et embryons surnuméraires ne sont
pas considérés comme des alternatives par la nouvelle proposition de
loi. C'est un non-sens scientifique puisqu'on sait que les tissus
humains justement permettent d'améliorer la recherche. Entre une
cellule de rat et celle d'un humain, il y a des différences et je
préfère que les drogues et les produits chimiques soient testés sur du
tissu humain. C'est un peu logique. C'est une abérration scientifique
qui traduit un jugement moral de la part des députés pour épargner les
sensibilités de ceux qui considèrent que le tissu humain est sacré ou a
une dignité propre. J'ai moi-même travaillé sur des cellules humaines
foetales. Bref les chercheurs auront un cadre de travail moins strict
(il ne l'était pas tant que cela avant) par souci de compétitivité avec
des pays qui ont des législations moins contraignantes (Asie, Amérique
du nord).
Les députés n'ont pas tenu compte de l'opinion du
public européen: En Angleterre, la France, l'Allemagne, la Suède,
l'Italie et la République tchèque, 81% des gens s'opposent aux
expérimentations sur les primates qui causent des souffrances.
Maintenant pour ceux qui défendent les tests sur les animaux...Je
voudrais dire que du point de vue éthique, le fait de contraindre sans
limitations (ce qui est et sera le cas) des êtres sensibles dans des
procédures qui nuisent gravement à leur santé, à leur bien-être pour le
bénéfice d'un autre groupe est simplement immoral. Les philosophes des
droits des animaux (Tom Regan en particulier) ont clos ce débat.
Pour les questions scientifiques et politiques, la société refusent de
considérer les animaux comme porteur d'un droit au respect et à la vie
et donc justifie l'utilisation quasi inconditionnelle des animaux en
partant du principe que les animaux de labos sont des modèles fiables
qui permettent de sauver des vies humaines. Il y a beaucoup à débattre
là-dessus. Pour ma part, je ne pense pas que les 12 millions d'animaux
tués sont nécessaires à l'avancement des sciences. Beaucoup de
recherches ne mènent à rien.
Je laisse à ceux et celles qui le veulent le loisir d'aller visiter quelques sites d'information pour
qu'ils aient les preuves scientifiques de l'invalidité de
l'expérimentation animale:
http://www.cah-research.com/Primate_Res ... NAL_fr.pdf
Le site d'Antidote Europe est formidable
http://www.curedisease.net/ http://david-ruffieux.over-blog.fr/arti ... 32386.html
http://david-ruffieux.over-blog.fr/arti ... 09206.html